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L'animal des deux.

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jeudi 17 octobre 2013

Maintenant que toute la frénésie de l'Aid est passée, que tout le monde à plus ou moins digéré son méchoui, je vous propose tout de même de revenir à nos moutons et de poser la question jackpot: Finalement, c'est qui le mouton? Qui est l'animal dans toute cette histoire?

Corrigeons cette injustice et clarifions les points, parce que l'animal n'est pas toujours celui que l'on croit. 

(*) Quand tu vois la flambée des prix des moutons à l'approche de l'Aid, que tu t'en plains à tous les coins de rue et à qui veut bien t'entendre (ah la cherté de la vie!) mais pourtant tu t'endettes à mort pour t'en payer un à n'importe quel prix, juste parce que le voisin a le sien et quand tu prend d'assaut la ra7ba comme un malade, avec d'autres de tes congénères pour obtenir ce mouton espagnol... Alors, c'est qui le mouton? 


(**) Quand tu as enfin obtenu ce mouton et que tu es tellement content que tu te prends en photo avec. Quand tu es encore plus content et que tu prends des photos de tes enfants ''à l'intérieur'' de ton mouton, faisant ainsi étalage autant de ta connerie que de ton mauvais gout... Alors, c'est qui l'animal? 

(***) Quand tu te dis "musulman'' et que tu t'affiches dans toutes les mosquées, quand tu partages à longueur de journée des A7adith et des surates prônant toutes les valeurs de ta religion, quand tu fustige violemment la décadence de la société actuelle (notamment sur Facebook) mais oublies la morale principale du jour de l'aid, à savoir le partage,  la tolérance et surtout surtout le don au plus démunis, mais ça tu t'en branles, t'as déjà tout bouffé et il est même pas encore Midi. Alors, c'est qui l'animal? 

(****) Quand t'as fini de foutre ton bordel, quand tu es rassasié et que tu va te coucher, tu fous ta poubelle comme d'habitude, n'importe ou, n'importe comment mais cette fois avec ton sac plein de déchets et la peau de mouton qui attire déjà un galaxie de mouches et qui se mettra à puer dans deux trois heures. Après, tu te plantera devant, les poings sur les hanches, la moue réprobatrice et tu te diras: ''Putain de municipalité de merde, elle fout plus rien ma parole." Alors, c'est qui l'animal? 




(*****)Quand les vacances de l'Aid sont finies depuis 48 heures et que t'as toujours pas ré ouvert ta boulangerie, épicerie, "Fruits et légumerie", que t'as sauté le Lundi (pour faire le pont avec le week end) et t'absentes le Jeudi et le vendredi (pour faire le pont avec le week end) et quand, grâce à des connards comme toi, y'a plus de pain, plus de légumes, plus d'épiceries, plus de services pendant une semaine alors que l'Aid c'est 2 jours. Alors, c'est qui l'animal? 

Ne cherche pas. 
L'animal c'est toi. 
Connard. 


Ma contribution au Projet: Cher Moi.

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mardi 18 juin 2013

Le projet « Cher moi » est très largement inspiré d’une anthologie américaine intitulée « Dear me » où des artistes comme Stephen King – pour ce qui est des écrivains – ou encore Wiliam Shatner – pour ce qui est des acteurs de cinéma – se sont prêtés au jeu de la lettre. L’idée est simple en apparence : qu’écririez-vous au jeune ado que vous étiez à 16 ans ? Pour ma part, j'ai eu vent de cette initiative par mon ami Jeremy Semet, jeune auteur de son état (dont vous pouvez suivre les Actus sur son excellent Blog d'auteur ici). L'entreprise m'a plu et je me suis lancé, voici ce que ça donne:  

Cher Toi/Moi,

D'abord, tu vas arrêter de faire cette tête, oui c'est bien moi, ton toi à 32 balais qui t'envoie à toi, donc moi à 16 piges, une lettre, c'est pas compliqué non? Ne réponds pas, elle était purement rhétorique la question. Juste assieds toi, faut que te parle.

Alors si je me souviens bien, là tu es en 1996-1997 et je te le dis tout de suite, j'arrive pile au bon moment parce que tu es sur le point de faire la pire connerie de ta vie. Je te vois encore, avec tes boutons encore purulents sur la gueule, tes lunettes à monture épaisse et ton bouc qui ne rime à rien, faisant mine de réfléchir, de peser le pour et le contre concernant ton orientation scolaire. Eh ouais, tu es en cinquième secondaire, il te faudra faire un choix sur la filière à suivre pour le restant de ton cursus jusqu'au bac, puis à l'université bien après. Tu as choisi les maths, tu t'en doutes déjà. Tu t'étais dit que ce serait la filière qui te permettrait de filer doux avec le minimum de casse... c'était pas faux, mais t'étais tout le temps juste ''moyen''. Jusque-là, pas trop de sueur. Mais c'est à la fac que ça va chier pour toi. Oué, je te la fais courte, les premières années seront les pires de toute ta vie, que ce soit dans les études (l'économie/gestion, ça craint) ou dans ta vie privée où ce sera vraiment le grand n'importe quoi (gros orages avec les parents, houla!). Tu limiteras les dégâts tant bien que mal mais tu arracheras ton diplôme de Commerce International à cette foutue École Supérieure de Commerce (on l'appelle Supérieure parce que tout le monde s'y croit supérieur).

Mais c'est SUPER! t'exclameras-tu avec ton sourire idiot. Ben oui et non. Oui parce que c'est un excellent diplôme. Non, parce qu'avec la conjoncture merdique du pays, ce diplôme tu t'en es torché le cul. Le chômage battant son plein, tu as dû te rabattre sur un centre d'appel où tu t'es joyeusement fait exploiter pendant 4 longues années de ta vie. Pas vraiment ce dont on rêvait, je sais. Mais bon, tu en sortiras au bout du compte et tu trouveras un poste de responsable administratif dans une boite anonyme qui continuera à t'exploiter, mais au mois là tu as plus de perspectives d'évolution.

Mais c'est AFFREUX! protesteras-tu dans une moue tout aussi idiote. Oui et non.
Oui parce que même si tu  as un revenu régulier et de meilleures perspectives, ce n'est pas encore la joie et tes fins de mois ne sont pas toujours assurées. En plus, ça ne fait de toute façon pas de toi un homme plus épanoui.
Et non, parce que tu passes à côté de l'essentiel: C'est durant ces 4 ans que tu as passés dans l'enfer des Call-Centers que tu en apprendras plus sur toi-même, sur la trempe dont tu es fait et sur ce que tu vaux vraiment. C'est là que tu feras des rencontres de toutes sortes, avec plein de gens, les bons comme les mauvais, ce qui te permettra d'acquérir un don infaillible pour repérer les connards et jauger les personnes au premier coup d’œil.  

Plus encore, c'est durant cette période que tu te découvriras des talents que tu n'imaginais pas. Tu vas te mettre à la photographie et tu vas y exceller, comme une seconde nature (je te filerai bien l'adresse de mon site, mais vu que tu l'as pas encore créé, bah il existe pas encore). Et puis tu te rappelles cette chronique de film que t'avais envoyé au journal local? Continue à le faire parce que maintenant tu as ton propre blog musical et cinéma et tu seras aussi rédacteur dans un webzine spécialisé.

Mais le plus important, Atef, c'est que dans quelque temps tu te mettre à écrire une courte nouvelle de fiction. Tu le feras un peu pour rigoler, tu la termineras et tu ne jugeras même pas nécessaire de la faire lire à ton entourage ou à tes amis. Et bien cette nouvelle sera la première d'une longue série, Atef. Au moment où je te parle, je suis en train de finaliser le draft de ton tout premier recueil de nouvelles et je suis en train d'écrire le deuxième. Sans déconner. Alors surtout, surtout ne laisse pas tomber et continue à tout prix, même si ça te semble nul à chier. Tu seras étonné de voir ce qu'il sortira de ton clavier. Ouaip, on a encore des claviers dans mon espace-temps.

En bref Atef, ce que je veux te dire c'est ça: Ton calcul est faux. Le futur ne compte pas, seul l'instant présent vaut la peine d'être vécu pleinement. Arrête de te compliquer la vie, apprends à t'amuser, à ne pas penser et à prendre tout au sérieux, la vie est faite de surprises que tu ne soupçonnes pas et le hasard aime plus que tout se jouer de nos pronostics. La preuve, tu as fini par faire un truc que tu détestes à mort pour un salaire qui n'est pas fameux. Quitte à crever la dalle, autant le faire en exerçant ce qui te botte le plus: Les Arts. Pour moi il est déjà trop tard, je suis bien casé et je ne me plains pas, mais il est souvent très difficile de vivre avec des regrets. Alors que toi, tu as encore une chance. N'hésite pas frérot!

Bon allez ma poule, Chronos me demande d'arrêter de déconner et de rentrer chez moi. C'était sympa de t'avoir parlé. J'aimerai bien savoir ce que tu as fini par choisir, mais je sais que de toute façon tu assumeras comme un grand.

Adios, Compadre.


Mille millions de mille sabords!

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jeudi 9 mai 2013


J'entends souvent cette réplique ''Je suis comme je suis, franc et direct et si je dérange t'as qu'à plus être mon ami''. Je suis totalement d'accord avec ça en général. Le problème c'est que c'est toujours les pauv' cons qui usent et abusent de cette tirade, ceux qui ont jamais rien à dire et qui ne débitent que des conneries auxquelles elles croient dur comme fer (et t'avise pas de dire le contraire, sinon bah, ils te ressortent ce que je disais en haut). 


Alors déjà, avoir un minimum de tact ne fait pas de toi un hypocrite, alors essaye juste pour voir. Et puis, je ne suis pas obligé d'écouter tes couillonnades juste parce que "tu es comme tu es", j'ai aussi le droit de te dire d'aller te faire foutre, voir même te mettre un poing dans la gueule en guise de ponctuation. Alors à bonne entendeur...



La Valse des Putains

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lundi 11 février 2013




Rappel des faits: un remaniement ministériel est annoncé depuis au moins 7 mois, mais rien ne se concrétise, les 3 partis gouvernants se chamaillent tour à tour sans vouloir donner de signes d'apaisement, ni donner de concessions. Entre temps, une figure emblématique de l'opposition se fait assassiner devant chez lui. Alors que le premier ministre semble avoir trouvé un peu de prestance en annonçant contre toute attente sa volonté de constituer un gouvernement d'indépendants (et de s'y maintenir), c'est le branle bas de combat pour les 3 composants de la Troika:

Alors que Le parti gouvernant , la ''Nahdha'' désavoue presque son protégé et se lance dans des accusations à tort et à travers, contre tous et n'importe qui, les officiels du majless echoura eux, déclarent vouloir ''prendre leur temps pour bien étudier la situation actuelle et répondre de façon adéquate à la proposition du premier ministre''... Entre temps, une pseudo-marche ''totalement spontanée'' pour la légitimité du gouvernement repousse encore les limites du ridicule et du T7in, pile après celle (plus significative) qui a accompagné l'enterrement de feu Cokri Belaid. Personne ne s'est trompé sur le timing et le ''Va te faire Foutre'' que comptait répondre la Nahdha à Djebal n'était dès lors qu'une question de temps.

D'autre Part, le CPR, congrès pour les racoleurs/euses, fidèle à sa réputation de parti opportuniste, populiste et vaguement crétin tergiverse en longueurs avec des slogans pompeux et creux en attendant d'y voir plus clair, en d'autres termes, voir ce que décidera la Nahdha comme toujours. La réponse de celle-ci tardant à venir, et sentant le roussi pour son cul après l'insistance de djebali à maintenir sa décision, le CPR décide dans un geste purement théâtral de présenter une démission collective de ses ministres (et au passage, oublie d'en prévenir un qui l'apprendra en direct d'un plateau Télé). Dans le communiqué de presse destiné à expliquer cette décision, la nouvelle tombe comme la foudre: La nahdha a refusé net la proposition de technocrates et attend la démission de son premier ministre. Loin de se démonter, Mohamed Abbou annonce sans ciller que son parti a décidé de geler la démission collective pour ''continuer les négociations'', emboîtant le pas à leur président et prouvant encore une fois, si besoin en était, que l'opportunisme et l'hypocrisie du CPR ne connaissait aucune limite.

Sinon, dans une autre planète, lointaine et désertée, Le Takattol annonce, lui, qu'il est ''Pontre'' c'est à dire pour et contre, comme à l'accoutumée: ''Oui, on est pour le remaniement mais contre le retrait de nos ministres, pour un gouvernement de technocrates mais contre le fait que ce soit des indépendants...''. La décision de la Nahdha devrait perturber encore plus le cycle menstruel du sans couille Ben Jaafar, vendu de première, et qui a toujours fait profil bas à chaque carrefour important de la scène politique et à chaque fois que l'échiquier des pouvoirs risquait de changer.

Au final, comme disait Ghandi : ''كثيرون حول السلطة .. قليلون حول الوطن" . Les trous du cul, eux, sont légion dans ce gouvernement de clowns. Encore plus de sketchs à venir, on verra ou ça va nous mener...


Crédit Photo: Les Putains du Capitalisme By Kaizer Climax. Deviantart.


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